Après cette période d’euphorie, d’activité intense, la fatigue, voire même la déprime nous accompagnent.
La fameuse rengaine des bonnes résolutions se transforme en injonction, alors qu’on a juste envie de ne rien faire et qu’on nous fiche la paix.
Les raisons de cet état sont bien connues.
Avec l’automne la clarté diminue et augmente notre taux de mélatonine. Cette hormone qui nous prépare à l’endormissement le soir, agit sur notre métabolisme plus longtemps à cause de la pénombre, ce qui provoque parfois un blues hivernal. Le corps s’adapte petit à petit au fil des jours qui raccourcissent, mais cette année le changement a été plus brutal.
Les fêtes sont vite arrivées commençant par Halloween. Lampions puis illuminations, les lumières sont partout. Et c’est déjà Noël qu’il faut préparer. Dans la joie ou pas, on court partout. Préparatifs, cadeaux, pas le temps de prendre soin de soi, de se reposer.
Le temps de faire des excès en tout est là et on finit en apothéose, par un feu d’artifice de sucre et de gras, quand sonnent les 12 coups de minuit.
Un dernier morceau de galette, on range les guirlandes et d’un seul coup tout s’éteint.
La grisaille qu’on avait un peu oubliée n’a pas disparue avec le sapin. Notre corps non plus et il nous fait bien sentir les séances de sport manquées, les longues veillées, les excès. Pas étonnant si notre forme et notre immunité sont en berne. Toutes les conditions sont réunies pour ouvrir grands nos bras aux virus hivernaux et à la déprime.
Alors les bonnes résolutions franchement, pas maintenant !
D’ailleurs qu’est-ce que cette tradition ? Une des hypothèses est que son origine remonterait aux Babyloniens. Le principe était religieux et obligeait les croyants à promettre aux dieux de rembourser leurs dettes et à rendre les objets qu’ils avaient empruntés, afin de remettre les compteurs à zéro pour la nouvelle année. Un tantinet culpabilisant non ?!
Alors faire des promesses vouées souvent à l’échec, obéir aux dictats tel un ado pris en faute, n’est-ce pas remettre une couche sur notre moral déclinant ? Faut-il mettre l'accent sur nos faiblesses maintenant, au risque qu’elles nous poursuivent jusqu’au 31 décembre suivant ?
Ne serait-ce pas plus judicieux de pendre de nouvelles résolutions au retour des vacances d’été, quand après un break, on a pu faire le vide du travail accompli et le plein d’énergie ?
Janvier serait un temps plus approprié à l’introspection, à un retour sur soi. Un temps pour soi enfin, un temps pour s’écouter et peut-être le bon moment pour faire un état des lieux.
Au lieu de se demander ce que l’on veut pour l’année à venir, on pourrait plutôt se demander ce que l’on ne veut plus. Au lieu de mettre l’accent sur nos faiblesses on pourrait changer notre regard sur nous-mêmes et regarder au travers du prisme de nos qualités et de nos forces. Au lieu de se focaliser sur nos points faibles, on pourrait faire une liste de ce qui nous rend fiers de nous.
Alors oui en janvier on peut faire le plein de vitamines, renouer avec de bonnes habitudes alimentaires, reprendre le sport si on en faisait déjà auparavant. On peut booster son moral avec de la luminothérapie, en portant des couleurs vives, en imaginant le soleil au-dessus des nuages, en souriant à la vie etc…Chacun trouvera ses remèdes pour prendre soin de soi en douceur. La nature prend son temps avant de se réveiller. Essayons de l’imiter. Place avant tout au cocooning, aux activités douces et relaxantes. Pensez aussi au lien social, peut-être renouer des liens avec des amis un peu perdu de vue.
On peut booster les hormones du bonheur simplement :
· la dopamine en s’émerveillant de ce qui est beau…
· l’ocytocine en privilégiant les contacts physiques, en caressant son animal de compagnie, en faisant des compliments…
· la sérotonine en prenant le temps, en méditant…
· l’endorphine en faisant une activité physique, en marchant, en nageant…
Mais surtout, simplifiez, clarifiez, planifiez, dans la joie. Allez à l’essentiel, lâchez le reste !
Amusez-vous, soyez dans une énergie de plaisir, ne sacrifiez-pas votre santé, faites-vous passer avant tout le monde.
Lâchez-prise et relativisez. L’important n’est pas seulement le résultat mais les questions que l’on se pose. L’important ? De quoi je me souviendrais au dernier jour ?
Bonne année !
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